Choix de l’échelle géographique : des indicateurs synthétiques par Espace de santé de proximité

Dans une telle démarche, l’échelle géographique d’analyse doit être pertinente du point de vue de la gouvernance (présence d’interlocuteurs susceptibles de pouvoir initier une mobilisation autour des problématiques de santé publique identifiées comme prioritaires et d’entreprendre/soutenir des actions) et du point de vue de l’observation sanitaire (disponibilité des données statistiques, territoires de taille suffisante pour calculer des indicateurs pertinents…).

Dans ce projet, l’échelle des Espaces de santé de proximité (ESP) a été choisie en concertation avec les partenaires du projet. Les ESP ont été définis par l’Agence régionale de santé pour l’organisation des soins de premier recours et sont aussi maintenant utilisés en routine par les professionnels du domaine de la prévention et de la promotion de la santé pour la priorisation des actions. Cet échelon est apparu comme un bon compromis entre l’échelle départementale, trop « macro » en termes d’observation sanitaire (existence d’importantes disparités infra départementales) et l’échelle communale (nombreuses communes de petite taille pour lesquelles divers indicateurs ne pourraient pas être calculés). Bien qu’il n’existe pas d’instance décisionnelle à proprement parler au niveau des ESP, ces espaces sont organisés, par construction, autour d’une ville principale (voir découpage et données démographiques des 133 ESP de la région sur http://sirsepaca.org/#c=indicator&view=map2).

Pour certains indicateurs, l’ESP représente néanmoins une échelle géographique trop fine, posant des problèmes de petits effectifs. Pour ces indicateurs, les ESP d’un même département ont été regroupés en « macro-ESP » selon des logiques de proximité géographique, mais aussi de contexte socio-sanitaire (75 « macro-ESP » ont été définis).